BWV 95

Christus, der ist mein Leben

Christ, toi qui es ma vie

1 . Choral au chœur et Arioso-récitatif au ténor

Cor, Hautbois d’amour I/II, Violons I/II, Violes, Continuo

Choral:

Christus, der ist mein Leben,

Sterben ist mein Gewinn;

Dem tu ich mich ergeben,

Mit Freud fahr ich dahin.

 

Rezitativ:

Mit Freuden,

Ja mit Herzenslust

Will ich von hinnen scheiden.

Und hieß es heute noch: Du mußt!

So bin ich willig und bereit.

Den armen Leib, die abgezehrten Glieder,

Das Kleid der Sterblichkeit

Der erde wieder

In ihren Schoß zu bringen.

Mein Sterbelied ist schon gemacht;

Ach, dürft ichs heute singen!

 

Choral:

Mit Fried und Freud ich fahr dahin,

Nach Gottes Willen,

Getrost ist mir mein Herz und Sinn,

Sanft und stille.

Wie Gott mir verheißen hat:

Der Tod ist mein Schlaf geworden.

Choral :

Christ, toi qui es ma vie, mourir m’est un gain ; A toi je me remets, avec joie je pars pour l’au-delà.

 

 

 

Récitatif :

C’est avec joie, oui, c’est d’un cœur content que je veux quitter ce bas-monde. Et si aujourd’hui même j’entendais : il le faut ! alors docile, je suis disposé à rendre à la terre, à remettre en son sein ce pauvre corps, ces membres décharnés, ces vêtements de notre condition mortelle. Mon chant funèbre est déjà prêt ; Ah ! puissé-je le chanter dès aujourd’hui :

 

 

 

 

 

Choral :

Je m’en vais dans la paix et dans la joie, Selon la volonté du Seigneur ; Il apporte à mes sens et à mon cœur la consolation, doucement, tranquillement, ainsi que Dieu me l’a promis : La mort est devenue mon sommeil.

2. Récitatif de soprano

Continuo

Nun, falsche Welt!

Nun habe ich weiter nichts mit dir zu tun;

Mein Haus ist schon bestellt,

Ich kann weit sanfter ruhn,

Als da ich sonst bei dir,

An deines Babels Flüssen,

Das Wollustsalz verschlucken müssen,

Wenn ich an deinem Lustrevier

Nur Sodomsäpfel konnte brechen.

Nein, nein! nun kann ich mit gelassnerm Mute sprechen:

Voilà, monde perfide ! Désormais je n’ai plus rien à faire avec toi ; Ma demeure est déjà prête, je peux jouir d’un repos infiniment plus doux que lorsque je devais chez toi avaler le sel de la luxure sur les rives des fleuves de ta Babylone, n’ayant rien d’autre à me mettre sous la dent, dans ton antre de débauche, que les pommes de Sodome. Non, c’en est fini ! je peux maintenant déclarer avec un courage plus confiant :

3. Choral à la soprano

Hautbois d’amour I/II à l’unisson, Continuo

Valet will ich dir geben,

Du arge, falsche Welt,

Dein stündlich böses Leben

Durchaus mir nicht gefällt.

Im Himmel ist gut wohnen,

Hinauf steht mein Begier.

Da wird Gott ewig lohnen

Dem, der ihm dient allhier.

Je veux prendre congé de toi, monde néfaste et perfide, une vie exécrable dans le péché n’est pas pour me plaire. Il fait bon demeurer dans les cieux et c’est à cela que j’aspire. Dieu y récompensera pour l’éternité celui qui le sert ici-bas.

4. Récitatif de ténor

Continuo

Ach könnte mir doch bald so wohl geschehn,

Daß ich den Tod,

Das ende aller Not,

In meinen Gliedern könnte sehn;

Ich wollte ihn zu meinem Leibgedinge wählen

Und alle Stunden nach ihm zählen.

Ah ! comme il me tarde que n’arrive le moment, terme de toute misère, où je verrai la mort s’emparer de mes membres ; D’elle j’ai voulu faire mon privilège et en fonction d’elle compter toutes les heures.

5. Air de ténor

Hautbois d’amour I/II, Violons I/II, Violes, Continuo

Ach, schlage doch bald, selge Stunde,

Den allerletzten Glockenschlag!

Komm, komm, ich reiche dir die Hände,

Komm, mache meiner Not ein Ende,

Du längst erseufzter Sterbenstag!

Ah ! sonne donc, heure bénie, toi l’ultime glas ! Viens, viens, je te tends les mains, viens, mets un terme à ma misère, jour tant redouté de ma mort !

6. Récitatif de basse

Continuo

Denn ich weiß dies

Und glaub es ganz gewiß,

Daß ich aus meinem Grabe

Ganz einen sichern Zugang zu dem Vater habe.

Mein Tod ist nur ein Schlaf.

Dadurch der Leib, der hier von Sorgen abgenommen,

Zur Ruhe kommen.

Sucht nun ein Hirte sein verlornes Schaf,

Wie sollte Jesus mich nicht wieder finden,

Da er mein Haupt und ich sein Gliedmaß bin!

So kann ich nun mit frohen Sinnen

Mein selig Auferstehn auf meinen Heiland gründen.

Car je sais et je crois fermement que de mon tombeau j’aurai un accès assuré vers le Père. Ma mort n’est qu’un sommeil grâce auquel le corps, délivré des soucis de cette terre, parvient enfin au repos. Et comme un berger cherche sa brebis perdue, comment Jésus ne saurait il pas me retrouver puisqu’il est la tête et que je suis l’un de ses membres !  C’est pourquoi je peux, d’un cœur réjoui, fonder ma bienheureuse résurrection sur mon Sauveur.

7. Choral

Cor et Hautbois d’amour I/II avec Soprano, Violons I/II, Violes, Continuo

Weil du vom Tod erstanden bist,

Werd ich im Grab nicht bleiben;

Dein letztes Wort mein Auffahrt ist,

Todsfurcht kannst du vertreiben.

Denn wo du bist, da komm ich hin,

Daß ich stets bei dir leb und bin;

Drum fahr ich hin mit Freuden.

Comme tu es ressuscité de la mort, je ne resterai pas au tombeau ; Ta dernière parole signifie ma montée au ciel, tu sais dissiper la crainte de la mort. Aussi vais-je là où tu es, afin de vivre et de rester à jamais près de toi et c’est dans la joie que je quitte ce monde.

À propos

Distribution

Soli : S T B, Chœur : S A T B, Cor, Hautbois I/II, Hautbois d’amour I/II, Violons I/II, Violes, Continuo

Texte

1 : « Christus, der ist mein Leben » texte : anonyme ; musique Melchior Vulpius (1609) : et « Mit Fried und Freud” Texte et musique de Martin Luther 1524, basé sur le Nunc dimits, la prière de Simeon , Luc 2,29;

3 : “Valet will ich dir geben” texte de Valerius Herberger 1613 ; musique de Melchior Teschner

7 : « Wenn mein Stündlein vorhanden ist » texte de Nikolaus Herman 1560 ; musique : Hans Leo Haßler printed (1607)

Reste : Poète inconnu.

Références :

BWV 95,0 https://www.bach-cantatas.com/BWV95.htm
Titre Christus, der ist mein Leben
ZK (classement chronologique) 44
Date Dimanche, 12. septembre 1723
Liturgie luthérienne 16ème dimanche après la Trinité
Liturgie réformée 9ème Dimanche / C
AT

2 Rois 5 : 8-19a

8Lorsque Elisée, l’homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : « Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Que Naamân vienne me trouver, il saura qu’il y a un prophète en Israël ! » 9Naamân vint avec ses chevaux et son char et s’arrêta à l’entrée de la maison d’Elisée. 10Elisée envoya un messager pour lui dire : « Va ! Lave-toi sept fois dans le Jourdain : ta chair deviendra saine et tu seras purifié. » 11Naamân s’irrita et partit en disant : « Je me disais : “Il va sûrement sortir de chez lui et, debout, il invoquera le nom du SEIGNEUR son Dieu, passera la main sur l’endroit malade et délivrera le lépreux.” 12L’Abana et le Parpar, les fleuves de Damas, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne pouvais-je pas m’y laver pour être purifié ? » Il fit donc demi-tour et s’en alla furieux. 13Ses serviteurs s’approchèrent et lui parlèrent ; ils lui dirent : « Mon père ! si le prophète t’avait dit de faire quelque chose d’extraordinaire, ne l’aurais-tu pas fait ? A plus forte raison quand il te dit : “Lave-toi et tu seras purifié.” » 14Alors Naamân descendit au Jourdain et s’y plongea sept fois selon la parole de l’homme de Dieu. Sa chair devint comme la chair d’un petit garçon, il fut purifié. 15Il retourna avec toute sa suite vers l’homme de Dieu. Il entra, se tint devant lui et dit : « Maintenant, je sais qu’il n’y a pas de Dieu sur toute la terre si ce n’est en Israël. Accepte, je t’en prie un présent de la part de ton serviteur. » 16Elisée répondit : « Par la vie du SEIGNEUR que je sers, je n’accepterai rien ! » Naamân le pressa d’accepter mais il refusa. 17Naamân dit : « Puisque tu refuses, permets que l’on donne à ton serviteur la charge de terre de deux mulets, car ton serviteur n’offrira plus d’holocauste ni de sacrifice à d’autres dieux qu’au SEIGNEUR. 18Mais que le SEIGNEUR pardonne ce geste à ton serviteur : lorsque mon maître entre dans la maison de Rimmôn pour s’y prosterner et qu’il s’appuie sur mon bras, je me prosterne aussi dans la maison de Rimmôn. Quand donc je me prosternerai dans la maison de Rimmôn, que le SEIGNEUR daigne pardonner ce geste à ton serviteur. » 19Elisée lui répondit : « Va en paix ! »

Épître

Éphésiens 3,13-21

13Aussi, je vous le demande, ne vous laissez pas abattre par les détresses que j’endure pour vous ; elles sont votre gloire.14C’est pourquoi je fléchis les genoux devant le Père, 15de qui toute famille tient son nom, au ciel et sur la terre ; 16qu’il daigne, selon la richesse de sa gloire, vous armer de puissance, par son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur, 17qu’il fasse habiter le Christ en vos cœurs par la foi ; enracinés et fondés dans l’amour, 18vous aurez ainsi la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… 19et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez comblés jusqu’à recevoir toute la plénitude de Dieu.20A celui qui peut, par sa puissance qui agit en nous, faire au-delà, infiniment au-delà de ce que nous pouvons demander et imaginer, 21à lui la gloire dans l’Église et en Jésus Christ, pour toutes les générations, aux siècles des siècles. Amen.

Évangile

Luc 7, 11-17 Résurrection du fils de la veuve

11Or, Jésus se rendit ensuite dans une ville appelée Naïn. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. 12Quand il arriva près de la porte de la ville, on portait tout juste en terre un mort, un fils unique dont la mère était veuve, et une foule considérable de la ville accompagnait celle-ci. 13En la voyant, le Seigneur fut pris de pitié pour elle et il lui dit : « Ne pleure plus. » 14Il s’avança et toucha le cercueil ; ceux qui le portaient s’arrêtèrent ; et il dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, réveille-toi. » 15Alors le mort s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. 16Tous furent saisis de crainte, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous et Dieu a visité son peuple. » 17Et ce propos sur Jésus se répandit dans toute la Judée et dans toute la région.

Choral Mit Fried und Freud ich fahr dahin/ Valet will ich dir geben / Wenn mein Stündlein vorhanden ist
Psaumes et cantiques 320
Recueil Alleluia 34/1136/0747/0731/20 (nº3 de la cantate)
KGB 369-366
ERG 773